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22 décembre 2014 1 22 /12 /décembre /2014 15:27
Oui mais; avec beaucoup de témoignages directs

Oui mais; avec beaucoup de témoignages directs

Article en construction

OVNIS et CONSCIENCE Un livre parut sous la direction de Fabrice Bonvin.

Préfacé par Stéphane Allix.

Co-auteurs: Philippe Guillemant, Jean-jacques Jaillat, Romuald Letterier, Daniel Robin, Philippe Solal, Eric Zurcher.

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Première de couverture

Première de couverture


Tout d'abord, je ne cacherai pas ma satisfaction de tenir entre les mains une nouvelle parution de mon ami Eric Zurcher: un ouvrage brillamment co - écrit avec quelques complices de renom dont la crédibilité et la valeur en font des références en leur domaine. Bien plus qu'une somme d'idées pertinentes, nous tenons là une véritable référence; une pierre angulaire qui manquait à l'édifice OVNI, et de solides bases de recherche pour le futur. Rédaction collégiale et approche moins matérialiste donc, de la part de savants traitant de disciplines différentes; et convergence d'idées qui modifieront sans nul doute les fondamentaux de la recherche sur les grandes énigmes paranormales, dont fait partie au premier chef notre sujet. L'Astrophysique actuelle postule de plus en plus ouvertement pour l'hypothèse du Multivers, au sein duquel s' imbriqueraient à l'infini quantité de dimensions singulières. Pourquoi pas! N'avons - nous pas toujours appris que l'Univers était sans fin, et donc d'une nature insondable autant que mystérieuse, où tous les possibles pourraient se côtoyer tout en s' ignorant. Nous soupçonnons finalement ces présences qui apparaissent fort possibles au regard des recherches les plus en vue. Les manifestations paranormales, desquelles surgit l'évidence O.V.N.I, sont peut - être des passerelles métaphysiques qui, sous certaines conditions, nous rendraient accessibles ces fameuses autres bulles tempo - dimensionnelles. Je laisserais donc à présent le soin à Eric Zurcher, spécialiste incontournable en la matière et dans ce blog, de préciser en quoi ces hypothèses émergentes diffèrent des investigations traditionnelles de l'ufologie.

TARENDOL 12/8/2016

E.Z.

C’est très volontiers que j’écris quelques mots au sujet de ce livre qui est paru l’année dernière (déjà !) et a fait un peu parler de lui. A l’origine, il s’agissait effectivement d’une initiative de Fabrice Bonvin et c’est également lui qui a impulsé ce thème transversal sur la conscience. Ce travail collectif a sans doute marqué un stade important dans l’approche de ce phénomène, et il a de surcroit suscité quelques incompréhensions. En effet, certains se sont imaginés qu’en mettant l’accent sur la conscience, on visait du même coup à nier la réalité matérielle du phénomène ovni, ce qui était parfaitement ridicule. Je rappelle que jusqu’à preuve du contraire, cette matérialité n’est pas niable dans l’approche ufologique. Cela ne tient nullement à ces cas où l’engin observé semble fait « de tôles et boulons » selon l’expression consacrée (il pourrait somme toute s’agir de leurres, d’hologrammes par exemple, ou encore d’autre chose) mais bien parce qu’il existe de très nombreuses détections radars, ainsi que des effets avérés sur l’environnement. Ce niveau de traces est certes relativement discret ; mais il existe bel et bien. Dans le même plan, il est hors-sujet de parler « d’hallucinations » pour la simple raison qu’un bon tiers des observations rapprochées sont faites par des témoins multiples. Le bon angle d’approche se situerait plutôt au stade de la grille d’analyse. Quand un tel phénomène se manifeste dans notre environnement avec une telle fréquence et sur un temps si long, il est évident que nous ne pouvons l’analyser et le comprendre qu’en vertu d’une grille analytique. Celle-ci ne peut qu’être exclusivement anthropologique car elle ne peut résulter que d’un paradigme, c’est-à-dire d’une vision - compréhension de l’univers et de ce que nous nommons « réalité » à un moment donné. Cela introduit une problématique essentielle mais à laquelle il est actuellement difficile de répondre : Quelle est la pertinence de cette grille d’analyse ? Je serais pour ma part satisfait qu’elle frise les 15 % mais nous n’en avons aucune certitude. L’hypothèse selon laquelle ce phénomène pourrait être totalement incommensurable, donc au-delà de l’horizon anthropologique, n’est pas à prendre à la légère. Des éléments vont en ce sens, notamment les observations inscrites dans le temps long, soit 70 ans depuis la fin du second conflit mondial. Il est possible de distinguer quelques caractéristiques qui semblent inhérentes au phénomène, et ces cinq invariants n’incitent pas à un optimisme démesuré. Je les résume ici : - Des évolutions hors normes en termes de vitesse, de virage à angle droit, de disparitions sur place, et de comportements faisant abstraction des lois de la gravité. - Des séquences lumineuses, soit banales, soit extraordinaires, qui sont associées dans plus de 95 % des cas aux apparitions. - Un polymorphisme du phénomène qui déploie dans ce domaine une extraordinaire créativité et affiche à chaque foisune formedifférente de la précédente ; donc chaque cas paraît marqué au sceau de l’unicité. - Un lien entre les manifestations du phénomène et la conscience humaine. Ce lien a été définitivement repéré au milieu des années 70 et peut prendre de nombreuses formes, certaines très complexes. Ce problème est loin d’être solutionné à l’heure actuelle. - Enfin, ce que je regrouperai ici sous le vocable de « cadre élusif » et dont les implications constituent une véritable bombe à retardement à l’intérieur même du système ufologique, sans parler de la communauté humaine. Les conséquences du cadre élusif sont si dérangeantes que seule une infime minorité ose les regarder de face. Elles impliquent à minima un phénomène qui échappe à la causalité, avec une implication automatique de la question temporelle. La prise en compte de ces cinq caractéristiques montre qu’elles sont en contradiction totale avec ce que nous savons aujourd’hui des lois universelles, raison pour laquelle le système scientifique ne peut en aucun cas s’intéresser à ce phénomène. Une reconnaissance entraînerait de facto son effondrement immédiat. Il n’a donc d’autre choix, associé à son corolaire, le système politico-médiatique, que de le nier farouchement et par tous les moyens ; c’est ce qu’il fait efficacement depuis plus de 70 ans, en se réclamant d’un modèle confusionnel qu’il a lui-même mis en place, et en se référant sans cesse au principe d’économie (le rasoir d’Occam) bien connu en épistémologie. Mais vu la nature du phénomène ovni, on ne peut lui en vouloir. Cette situation constitue la raison d’être du livre Ovnis et conscience dont l’objectif n’est pas de « révolutionner l’ufologie » mais bien de faire évoluer –même à minima- la fameuse grille d’analyse, ainsi que les mentalités. Ceci a été fait en prenant en compte pour la première fois les cinq caractéristiques décrites plus haut. La situation décrite appelle deux problématiques qui sont intimement liées. 1) Que pouvons-nous faire dans un rapport si défavorable ? 2) Quelles conséquences ces faits pourraient-ils avoir sur notre vision du monde et notre rapport à la réalité ? A la première question, il me semble que les deux lignes de conduite principales devraient s’en tenir à : d’une part améliorer à tout prix le niveau qualitatif de l’information remontant du terrain (sa fluidité également) et d’autre part, à surveiller de près les innovations (notamment les théories) en physique fondamentale. Il n’y a pas d’autres possibilités actuellement envisageables dans une optique rationnelle. On peut également envisager d’autres options sortant du cadre de la rationalité, mais je n’en dirais rien ici. A la seconde question, je dirais d’abord que le choc à venir ne viendra aucunement d’une hypothétique option HET, mais bien de la vitesse à laquelle le curseur est en train de se déplacer, du « matérialisme strict » à « l’idéalisme » dans le cadre épistémologique. A mon sens, ces mutations dépassent largement par le haut, la problématique des ovnis. Ci-joint un petit texte didactique sur ce sujet complexe, écrit lors de la sortie d’Ovnis et conscience. Pour ceux qui seraient intéressés par ces mutations : - Notre existence a-t-elle un sens ? Jean Staune, Presse de la Renaissance, 2007. - L’impensable réalité. Jean Bouchart d’Orval, éditions Almora 2015. - La route du temps. Philippe Guillemant. JMG, le temps présent, 2010.

quatrième de couverture

quatrième de couverture

SUR OVNIS ET CONSCIENCE Le 25.06.2015

Si l’ouvrage Ovnis et conscience fait actuellement parler de lui, c’est parce que derrière les problématiques qu’il soulève se trouvent des enjeux majeurs dont il faut avoir conscience. D’abord, il faut rappeler qu’il s’agit d’une idée originale de Fabrice Bonvin. C’estlui qui a imaginé de faire travailler en commun plusieurs chercheurs venus d’horizons différents et porteurs de spécialisations diverses. Ensuite, Fabrice a impulsé le thème transversal de la conscience. Pourquoi ce fil directeur a-t-il été choisi ? Justement parce qu’il recouvre un domaine encore mal exploré et qui peut devenir un élément clé de la compréhension du phénomène ovni. A ce stade, ce choix repose sur deux arguments forts, que je vais m’efforcer de développer dans ce texte. Le premier est d’ordre général et pour bien le comprendre, il faut s’extraire radicalement du cadre ufologique pour s’intéresser à l’épistémologie. La science a toujours été traversée par de vigoureux débats sur la nature de la réalité, et c’est normal car à l’origine, elle n’étaitpas simplement issue des mathématiques et de l’expérimentation, mais bien de la philosophie grecque. Au XIX° siècle, Auguste Comte en tant qu’apôtre du positivisme, avait prévenu que sous aucun prétexte la science ne devait toucher à l’ontologie, c’est-à-dire à la nature ultime de la réalité, qui ne pouvait la concerner en aucune façon. Mais avec l’invention de la physique quantique, touchant par nature à la production desphénomènes au niveau microphysique, l’interdit allait se révéler difficile à respecter. De fait, les positionnements ont pris le tour d’une césure de plus en plus forte à partir de 1925, avec des hommes comme Werner Heisenberg et Edwin Schrödinger. Il faut souligner que ce débat n’a à aucun moment porté sur le formalisme, les mathématiques restant d’une logique sans faille ; elles constituent de fait le meilleur logiciel connu d’appréhension de l’univers, et de ce point de vue, le théorème d’incomplétude de Godel constitue certainement l’exception qui confirme la règle. Les équations fonctionnent et produisent des résultats : il y a plus d’applications issues de la physique quantique que de la physique relativiste classique (einsteinienne). C’est surl’interprétation des résultats issus du cadre quantique, et surtout de leurs conséquences éventuelles, que s’est développé cette opposition entre plusieurs courants. Ces affrontements sont pourtant restés cadrés à l’intérieur du système, au point que le public n’a généralement pas connaissance de cette dichotomie, hormis une minorité ayant cherché à appréhender la physique quantique par des ouvrages de vulgarisation. Bien qu’il existe plusieurs écoles présentant un éventail de positions, nous simplifierons les choses en ciblant les deux principaux courants bien identifiés du fait de leurs antagonismes. Il y a d’abord l’école positiviste, se définissant elle-même commeréalisteet que l’on peut traduire par matérialiste. Cette interprétation a été largement majoritaire depuis Newton et a sans doute connu son apogée au XIX° siècle et dans la première moitié du XX° siècle. Elle reste encore très forte, non seulement en physique théorique, mais plus encore dans la biologie, qui représente, avec toutes les disciplines qui en découlent (sociobiologie, neurologie, etc.) une sorte de forteresse inexpugnable. Son idéologie s’expose sans fard chez Jérôme Monod ou chez un Gérald Edelmandont le simple titre de l’ouvrage (Biologie de la conscience) offre unrésumé saisissant de la doctrine. Un physicien de ce courant tiendra généralement le discours suivant (entendu) : Oui, c’est vrai, au niveau infinitésimal de la matière, il semble bien y avoir non localité. Dans son essence ultime, l’univers paraît donc affecter une forme de cohérence ; le temps et l’espace n’y existent pas ; pasplus que la matière, et en plus la conscience de l’observateur paraît y jouer un rôle. Mais finalement, on s’en fiche ! Car heureusement (!) il y a le principe de décohérence qui joue presque immédiatement, et là on rebascule dans notre monde connu. Ainsi on ne peut empêcher les spéculations des rêveurs mais il s’agit de foutaises, de délires qui n’ont aucun impact sur les réalités matérielles et la vie de tous les jours. Seulement voilà, les « rêveurs » en question sont de plus en plus nombreux et constituent l’école opposée, dite idéaliste en opposition au réalisme supposé des premiers (et non pas en référence à de doux rêveurs). Ce courant possède également des racines philosophiques très anciennes. Il estime impensable de ne pas tenir compte des évidences que nous démontre avec de plus en plus d’acuité la physique quantique, sur ce que nous nommons réalité et qui constitue la structure intime de l’univers. Ainsi se trouve remise en question cette image d’une matière que l’on s’efforce vainement de traquer, probablement parce qu’elle n’existe pas vraiment ; cette intrication complexe avec la conscience de l’observateur, qui donne à penser que l’infinitésimal serait avant tout constituée d’informations ; et tout cela mène inéluctablement à reconsidérer notre vision de l’univers et la trame de ce que nous nommons le réel. Ces débats peuvent sembler purement théoriques et abstraits, mais ils ne le sont pas. Nous y reviendrons plus loin. Le second argument nous permet de réinvestir le terrain ufologique, sujet vecteur du livre. Il est amusant de constater que la césure scientifique évoquée plus haut se retrouve pareillement dans ce milieu. L’explication ne découle pas uniquement de certains stéréotypes de pensée, mais bien de l’importance des grilles d’analyses, indispensables en regard d’un phénomène toujours plusincompréhensible. Ainsi, nombreux sont ceux qui fonctionnent encore avec un logiciel datant des années 50, s’imaginant que les ovnis sont des vaisseaux métalliques venant d’autres planètes, utilisant une physique et une technologie légèrement en avance sur la nôtre, etc. Hélas, cette vision n’est qu’une projection de nos représentations successives du monde, et elle ne peut que se heurter au mur d’une incommensurabilité absolue. Le seul moyen d’affronter ce mur réside dansune projection, certes risquée,des avancées les plus pointues de la connaissance scientifique. Quelques personnesayant compris que ce phénomène était bien plus complexe qu’on ne l’imaginait au début ont également réalisé qu’au fil du temps, les grilles de lecture allaient automatiquement évoluer vers la complexité. Or, il existe une question centrale que devrait se poser tout esprit intéressé par le problème des ovnis : quelles sont les caractéristiques de ce phénomène ? C’est aujourd’hui plus facile de les entrevoir car nous disposons d’un recul de 70 ans pour la période contemporaine (1945-2015). En les classant chronologiquement par leur ordre d’apparition historique, il en existe effectivement cinq, dont l’étrangeté ou l’absurdité paraissent évidentes en référence à notre paradigme général, mais qui n’en pointent pas moins la même direction : celle d’une interprétationidéaliste de la physique. L’importance des enjeux tend donc à expliquer pourquoi le phénomène ovni est un sujet si dérangeant. Mais revenons à ces caractéristiques si improbables. La première est universellement connue : il s’agit des évolutions hors normes de ces « objets » qui agissent comme s’ils n’en étaient pas. C’est un fait bien connu, les ovnis se moquent de la gravité, des interdits, et des impossibilités liées à notre paradigme. La seconde est la mise en œuvre de phénomènes lumineux associés dans plus de 95 % des cas. C’est un domaine passionnant, mais qui ne sera pas abordé ici. La troisième estl’extraordinaire polymorphisme dont fait preuve ce phénomène dans toutes les strates de ses représentations. Quiconque connait un peu le dossier le sait parfaitement et plus cette connaissance s’approfondit, plus il le constate. La quatrième est apparue dans la décennie 1970-80 avec une acuité qui a provoqué des effets redoutables. Elle a mis en relief, dans bon nombre d’observations rapprochées, une composante psychique inattendue : un lien perceptible entre la conscience de l’observateur et la relation de son observation. Il s’agissait là d’un constat difficilement explicable et porteur de conséquences lourdes ; au point que certains l’ont farouchement combattu, d’autres l’ont récupéré à titre d’argument réducteur, et que beaucoup ont préféré simplement l’ignorer. C’était pourtant une indication essentielle, mais l’idée qu’une composante psychique pouvait invalider la perception d’un phénomène matériel, donc réel, a été la plus forte ; elle est toujours prégnante quarante ans plus tard. Soit-dit en passant, les auteurs d’Ovnis et conscience n’ont jamais prétendu que le phénomène n’était pas matériel. Ce serait d’ailleurs ridicule de tenir une telle position alors qu’il existe de nombreux échos radars et un niveau de traces physiques sur l’environnement, certes faible, mais néanmoins bien réel. Dans sa réflexion, un Jean-Jacques Jaillat est le premier à l’affirmer. Enfin la dernière caractéristique, aujourd’hui validée par le recul historique, est le cadre élusif absolu dans lequel opère ce phénomène. Autrement dit, les « zinzins » (dixit Aimé Michel, qui tenait ce sobriquet de Pierre Guérin) sont d’une nature acausale, ou non causale. Cette caractéristique est encore plus ennuyeuse que la précédente, au point que rares sont ceux qui se risquent à la considérer. Il va pourtant bien falloir l’affronter de face. Les Ovnis tiennent de fait le mauvais rôle : Ils représentent des « trublions » métaphysiques dans un environnement parfaitement sécurisé du point de vue idéologique et épistémologique. De plus, leurs caractéristiques sont si inadmissibles en regard du paradigme ambiant, qu’il est très facile pour le système d’affirmer qu’ils n’existent pas, et que ceux qui s’y intéressent sont réellement « zinzins ». Une sommité l’a affirmé dernièrement, d’une manière un peu plus polie et savante : Ces histoires de soucoupes volantes ne seraient que la réaction des populations face au désenchantement du monde induit par la science et la modernité. Comme cela est bien dit… Mais l’équipe d’Ovnis et conscience part du principe que s’intéresser à ce phénomène, c’est tenter de le comprendre ; et voilà pourquoi le thème impulsé par Fabrice Bonvin est d’une telle pertinence. Il suffit d’entendre ce que nous disent P.Guillemant et P.Solal pour constater que du terrain, remontent des expériences, des vécus, des descriptions, qui entrent étonnamment en résonance avec leurs propos, leurs hypothèses. On peut exprimer cela d’une autre manière : la grille d’analyse est en train de se complexifier en rapport du défi qui nous est posé, et nous ne sommes certainement pas au bout de nos surprises. En conclusion, je voudrais dans unedernière partie, revenir aux enjeux tels qu’ils se présentent au plan général. Beaucoup s’imaginent que le débat qui traverse le monde scientifique et qui a été évoqué plus haut, n’a au fond pas grande importance. Il relèverait d’un niveau théorique,abstrait, etfinalement sans effet majeur sur nos vies courantes. Grave erreur…. Théorique, au sens d’une pensée pure navigant à un haut niveau d’abstraction, il l’est certainement. Mais il n’en est pas moins porteur de conséquences lourdes,s’enchaînant presque mécaniquement, dont les effets vont affecter toute l’espèce humaine, et ce jusqu’ànos vies personnelles. Ce qui découle de l’interprétation purement matérialiste des choses nous est connue dans la mesure où ce courant majoritaire à largement irrigué tout le « noir XX° siècle ». Derrière la vision si réalistede J.Monod, prolongée aujourd’hui par le philosophe André Comte-Sponville,apparaît d’abord un non-sens absolu avec son revers obligé : le nihilisme. L’univers n’aurait aucun sens, et la vie qui en a émergé au hasard n’en aurait pas non plus ; par conséquence nos existences en sont également dépourvues, hormis celui que nous voudrions bien imaginer. On reconnait là l’existentialisme sartrien, mais cette pensée du non-sens et de l’absurde se retrouve également dans tous les domaines de l’expression, du théâtre à la littérature, de la peinture au septième Art. Bien plus, elle met en jeu la notion même d’humanisme. St Exupéry nous avait pourtant prévenu : A partir, du moment où l’homme « n’est plus que… »… tout est terminé. D’une simple mécanique au XIX°, il est devenu une banale machine biologique et neuronale au XX° ; une machine à produire de la conscience. Ainsi la fin de l’humanisme n’apporte pas seulement la désespérance, mais bien les horreurs de demain qu’elle justifie par avance. S’il y en a un au moins qui ne cache rien des conséquences à venir, c’est Edward Wilson, le « Pape de la sociobiologie » : A la fin du XXI° siècle, nous aurons une vision globale et définitive de l’univers et de la vie. Mais les résultats risquent de ne pas être faciles à accepter ou à supporter pour les contemporains de cette époque. Un chaos généralisé est à craindre, mais heureusement, il nous reste encore presque un siècle. Lucidité ou cynisme ? Les deux probablement. Les pires cauchemars de la Science-Fiction sont désormais envisageables et leur aboutissement inscrit dans la rationalité matérialiste. Des conséquences diamétralement opposées découlent du courant idéaliste, encore qu’elles ne soient pas toutes évaluées à l’heure actuelle. L’axe fondateur de cette école tourne autour de l’idée de conscience et retourne l’argument matérialiste : ce n’est pas la matière qui aboutirait à la conscience, mais bien l’inverse. La matière proviendrait d’une organisation progressive, en tant qu’informations densifiées, d’une conscience sous-jacente à l’origine des manifestations du réel. C’est une des conséquences que l’on peut tirer des expériences quantiques et qui se retrouvent dans de nombreuses déclarations, dont celle-ci : Ce que nous appelons « réalité » est produit par un niveau d’informations situé en dehors de l’espace-temps, mais nous n’avons actuellement aucun moyen de l’appréhender, même partiellement. Ainsi, l’univers et l’émergence de la vie ne seraient pas des « non-sens » dû au « hasard » (le dieu caché des physiciens matérialistes). Il existerait une dimension métaphysique non encore appréhendée par la science, etl’émergence de la conscience jouerait un rôle crucial dans ces processus. C’est ce point de vue qu’ont toujours soutenu toutes les traditions millénaires sans exception.Enoncé d’un point de vue scientifique, force est de constater que l’on se trouve ici en pleine métaphysique bouddhiste ! C’est de ce courant qu’a progressivement émergé cette nouvelle physique de l’information, qui pourrait bientôt bouleverser notre conception du monde ; c’est ce thème que développent si bien Philippe Solal et Philippe Guillemant. Comme l’a montré dans un livre admirable l’épistémologue Jean Staune*, les lignes bougent depuis une trentaine d’années et le curseur qui pointait vers les idéologies matérialistes est en train de se déplacer lentement vers une révolution paradigmatique. Cette trajectoire est repérableà partir des résultats décisifs obtenus par Alain Aspect à Paris en 1981, concernant l’intrication quantique. Depuis, il ne se passe pas une année sans que de nouvelles expériences et hypothèses ébranlent les anciennes certitudes. De plus en plus, une certitude se fait jour : l’univers n’est pas constitué d’objets matériels séparés les uns des autres. C’est le contraire qui est vrai, et tout est UN. L’univers serait donc plus complexe que prévu ? On n’en connaîtrait que 20 % au lieu de 99 % ? Quelle surprise ! Quelle impensable réalité, pour reprendre le titre de l’ouvrage du physicien Jean Bouchart d’Orval… Il est possible d’affirmer sans risque qu’il n’y aura jamais le moindre intérêt de la science pour le phénomène ovni sans une véritable rupture épistémologique permettant de l’appréhender avec un regard neuf ; mais cela marche aussi dans l’autre sens. Par sa complexité, ce phénomène nous délivre possiblement un message dilué sur la profondeur historique ; un clin d’œil non dénué d’humour : malgré vos performances technologiques, vous n’avez toujours rien compris ; et il serait temps de vous y mettre ; car du temps, il ne vous en reste pas beaucoup … • Jean Staune : Notre existence a-t-elle un sens ? / Une enquête scientifique et philosophique. Presses de la Renaissance, 2007. • Jean Bouchart d’Orval : L’impensable réalité. Editions Almora, 2015.

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